BAZART - MUSEE DU LOUP 1

mardi 24 mars

Le musée du Loup est situé dans un grand labyrinthe
végétal en forme de coquille d’escargot. Un musée
à ciel ouvert, le rêve ! J’y vais tous les jours parce que,
j’avoue, c’est plus facile de dessiner un animal immobile,
dans un tableau, qu’un animal qui ne tient pas en place.

A chacune de mes visites, je choisis un parcours différent,
je découvre de nouvelles œuvres d’art et… me perds.
Je prends mon temps, je flâne, attirée par un portrait
de personnage historique, surprise par l’expression
du visage d’un célèbre inconnu sur un autre tableau,
fascinée par les couleurs vives d’un paysage peint
à la plume d’oiseau, amusée par la technique utilisée
par un autre artiste (tu verras, c’est… bizarre !).

Je peux tourner des heures autour d’une sculpture
géante pour en observer les moindres détails et choisir
le meilleur angle pour la dessiner. J’ai tout mon temps !
Parfois, je reste immobile devant une œuvre, je suis
comme hypnotisée, impossible d’arrêter de regarder.

Je pense même que certaines statues peuvent envoûter.
Le puma paon, une divinité du coin représentée par
un célèbre artiste inconnu, a réussi à le faire avec moi.
J'en suis certaine. J'ai essayé de dessiner les plumes
du félin volant, mais elles ont disparu d'un coup...
Un coup de magie ! Il y a eu un grand coup de gomme
sur mon carnet, si, si ! Envolées, les plumes, pfuit !
Mais toi, tu peux les dessiner. Ou les coller. Au choix.

Il y a de l'envoûtement dans l'air, moi je vous le dis.
Il faut que le gardien du musée vienne me désenvoûter,
me décoller. C’est comme si, au musée du Loup,
je me transformais un peu en escargot, comme si j’étais
vampirisée par ce Loup invisible, celui qui a donné son
nom au musée.

Les lieux sont tenus par un vieux caméléon mouton rieur.
Il se fond parfaitement dans le paysage végétal, disparaît
et apparaît comme le chat d’Alice au pays des Merveilles.
Heureusement qu’il est là, sinon je ne réussirais pas
à retrouver la sortie. C’est lui qui me raccompagne
à la porte du labyrinthe, en me racontant des histoires
sur telle ou telle œuvre, tel ou tel artiste. On est devenus
amis, lui et moi, et il me laisse entrer quand je veux…

Les oeuvres que tu vas voir te sembleront familières,
peut-être... Moi, j'ai eu une sensation de déjà-vu.
Qu'en dis-tu ? Par ici l'entrée des artistes !

Ici, certains artistes oublient de finir leur œuvre et laissent
au visiteur le choix d’imaginer ce qui manque en lisant
dans les empreintes de pas laissées sur la toile…
Lendemain de cirque, de Paresseux Rat
(si ça te chante, tu peux remplir les gradins d'animaux)
D'autres peintres n’osent pas aller jusqu’au bout de la toile.
Et ça fait des vides. C’est peut-être fait exprès, qui sait ?
Décomposition en rouge-gorge, jaune poussin,
geai bleu et corbeau noir, de Pie Moineau-Riant
(tu as ces trois couleurs primaires ? et du noir ?)
(bien ; à toi de jouer de ta plume colorée !)

La situation inverse arrive aussi : je n’ai pas le courage
de terminer mon dessin car il faut recopier quatre fois
le même personnage. Seules les couleurs changent…
Couleurs que je n’ai pas, moi. Mais toi, si !
Choisis les plus vives, les plus contrastées.
Chouette mutation, d’Anguille Chiwawa
(trois petites têtes de chouette et puis s'en va...)
(colorier)


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